FEMME PHOENIX


Femmes Phoenix en quelques mots :

 

Une équipe au service des femmes victimes de violences conjugales

La vocation de l’association est d’accompagner les femmes victimes de violences conjugales. Nous aidons les victimes mais aussi leurs enfants dans ce processus de reconnaissance du statut de victime, puis de reconstruction. Notre mission est de redonner à chacun/chacune, confiance en soi, en la vie, en l’avenir. 

 

Femme Phœnix est une association créée à l'initiative de Prisca Lévêque à La Roche-Bernard dans le Morbihan....

Sa mission est de lutter contre toutes les formes de violences conjugales, qu’elles soient d’ordre psychologique, physique, verbal, sexuel, économique et administrative.

En avril 2023 l'association change de stratégie afin de mieux mettre en valeur son projet associatif.

 

Que faisons-nous ? Nous offrons principalement un accueil de jour physique – pendant lequel les femmes peuvent venir se poser, boire une boisson chaude, discuter, lire...

Mais également un accueil de jour téléphonique – pendant lequel nous proposons une écoute active et bienveillante, un accompagnement dans les démarches (plainte, main courante, divorce) ainsi qu’une réorientation si nécessaire

vers d’autres professionnel-le-s (juristes, médecins, psychologues).

Vous pouvez appeler le 3919 (numéro violences femmes info).

 

Plusieurs fois par mois, nous organisons des ateliers collectifs et individuels.

Notre engagement est d’accompagner les femmes dans la restauration de leur bien-être

et leur estime d’elles-mêmes et de les aider à rompre le cycle de la violence.

Les chiffres des violences conjugales

 

Les violences conjugales ont fait l’objet d’un grenelle du Gouvernement en 2019.

Son but : «intensifier la lutte contre ce fléau qui ne faiblit pas»1 , parlant des féminicides au nombre de 121 en 2018.

Voici quelques chiffres et données qui illustrent bien la situation. Ces informations sont tirées de journaux et d‘enquêtes d’organisme tels que la MIPROF, le Ouest France, le Télégramme, le Mensuel du Morbihan, la Banque des territoires. Il en ressort: Environ 220 000 femmes sont victimes de violences conjugales par an. 

- En 2019, 146 femmes sont victimes de féminicides et 25 enfants sont décédés sous les coups, soit un décès tous les 2 jours environ et une augmentation de + 25% par rapport à 2018 ;

- En 2020, on recense 98 décès mais une recrudescence des violences et des signalements de +24% au cours du second confinement et +9% sur l’année pour la troisième année consécutive soit 119 800 cas en 2019 et 131 200 en 2020. 

- En 2021, 114 féminicides ont eu lieu en France 

- Pour 2022, ce nombre est porté à 542.

France victimes, qui accompagne les victimes de violences conjugales, enregistre une augmentation de +14.19% de prise en charge en passant de 10.913 cas en 2019 à 12.462 cas en 2020;

En Bretagne,on compte 17 décès en 2019 et 525 femmes victimes de violences en zone gendarmerie dans la juridiction vannetaise. En 2020, la zone gendarmerie du Morbihan révèle une augmentation de +25% à +40% des violences faites aux femmes. 

 

https://www.egalite-femmes-hommes.gouv.fr/un-grenelle-des-violences-conjugales-pour-lutter-contre-les-feminicides/

 

2 https://www.feminicides.fr/statistiques2022

Le constat du manque de moyen en zone rurale

 

Ces enquêtes et ces études révèlent également que la moitié des féminicides se passent en zone rurale.

Il en ressort un  isolement, une dépendance financière, une faible mobilité, un manque d’anonymat, un éloignement des services publics et des solutions d’hébergement. Le parcours de sortie des violences de ces femmes en zone rurale est plus complexe et il faudrait améliorer leur prise en charge. Les confinements ont empêché certaines femmes de porter plainte et partir,avec pour conséquence,un impact sur la santé des victimes et une réduction des possibilités de faire constater les violences. 

Nous sommes conscients que depuis 6 ans les choses ont évolué et heureusement,une grande prise de conscience générale en a découlé. Notre enquête de terrain nous a permis de comprendre le fonctionnement des gendarmeries et des organismes,et de voir les actions mises en place par l'État. La politique actuelle est d’extraire, dès que possible, l’agresseurdu logement familial (dispositif d’éloignement des auteurs) afin de pouvoir y laisser la femme et les enfants et de faire un suivi et une prise en charge de l’accusé. Cela n’est malheureusement pas toujours le cas et il reste difficile bien souvent pour la victime,de rester dans les lieux de son supplice. Une autre problématique se pose. Quand il n’y a pas de solution d’hébergement d’urgence et que la victime est prise en charge par des amis ou de la famille, un sentiment d’insécurité règne pour tout le monde.  L’auteur des violences peut facilement retrouver sa victime.

Les structures en nombre insuffisant

 

 

Depuis juin2021, des Intervenants sociaux en Gendarmerie (ISG) ont été misen place dans les brigadesde notre région,afin d’être un pont entre les gendarmes ou policiers et les servicessociaux. Une cellule de3 | P a g e 

protection des familles (CPF) aégalement été créée pour répondre aux besoins grandissants des violences et traite environ 240 procédures par an.

Des victimes nous ont également fait part de la difficulté à quitter le domicile conjugal, ne sachant où aller. Une jeune femme nous a même confié être parti de Bretagne pour se mettre en sécurité dans une autre région suite à sa plainte. N’ayant pas de possibilité d’hébergement, elle a confié ses enfants à leur père et se sent complètement démunie face à cettesituation.

Sur notre territoire, seul le foyer Kerann et la Sauvegarde 56 sont aptes à pouvoir proposer des logements en urgence. Le foyer Kerann propose 6 places d’urgences et 31 places d’insertion. S’iln’y a pas de places disponibles, les femmes sont hébergées temporairement à l’hôtel. La Sauvegarde 56 propose quant à elle,3 appartements d’urgence sur Vannes et 4 appartements en ALT (accompagnement au logement temporaire). Sinon,elle redirige vers les hôtels ou le foyer Kerann. La mise à l'abri dans les hôtels et le manque d’accompagnement qui s'ensuit font naître un sentiment d’isolement qui ne facilite pas les départs du domicile familial.Il n’y a pas de solution d’hébergement dans le secteur rural, et les femmes rencontrent bien souvent du mal à pouvoir se déplacer pour aller voir les organismes, et il est très difficile pour elles également de quitter leur mode de vie à la campagne pour vivre en ville,dans une procédure de mise à l'abri. Notre projet de «cocon»est donc très bien accueilli par lesdifférentsorganismesdu secteur.

Il faut savoir que les demandes d'hébergement à la suite de départs du domicile sont en augmentation et queles dispositifs d'hébergement d’Etat sont saturés.

En mai 2020, 3.161 femmes sont hébergées au sein de ces dispositifs,ainsi que 3.228 enfants.

A l’heure actuelle, 2.400 nuitées sont financées grâce à des donateurs et des mécènes.

Ce qui est bien en dessous des besoins.

Nous souhaitons être force de proposition dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes et développer le partenariat nécessaire à ce combat. 



Violences conjugales, de quoi parle-t-on ?

 

La violence verbale

•La violence psychologique

•La violence physique

•La violence sexuelle

•La violence économique

•La violence envers les animaux/objets

•La violence utilisant les enfants

•La menace de mort ou de suicide


Les chiffres

2022  - 88 féminicides

 

2021 •120 000 victimes

•143 décès dont 112 femmes

 

2020 •159 400 victimes

•125 décès dont 102 femmes

 

2019 •142 310 victimes

•173 décès dont 146 femmes


Conséquences

• Anesthésie psychique et physique

• Incapacité de parler, de bouger

• Amnésie partielle

• Incapacité de se souvenir de tout ce qui s’est passé

• Impression d’être spectatrice de soi-même

• Mémoire traumatique émotionnelle

• Certaines scènes et certaines impressions ou sensations négatives

sont stockées dans la mémoire de la victime sans être traitées et analysées par le cerveau