La naissance de Femme Phoenix

Propos de Prisca Lévêque, Présidente et Fondatrice de l’associationFemme Phoenix :

 

" Ancienne victime de violences conjugales il y a 8 ans, j'ai réussi à refaire ma vie, à me reconstruire.

Mais cela n'a pas été sans mal. Il m'a fallu affronter beaucoup de difficultés, dès l’instant où j’ai quitté le domicile conjugal. Trouver un lieu pour fuir la violence subie est extrêmement difficile. 

J'ai ainsi pu constater les lacunes, et bien souvent le manque de moyen du système français dans la prise en charge

des femmes dans ma situation. Le manque d’écoute et de compréhension de notre manière d'agir est ressorti

de mon propre parcours, mais également des témoignages de femmes victimes que j’ai pu rencontrer depuis.

Le parcours d'une femme victime est semé de défis et d'embûches, et bien souvent elles ne sont pas préparées

à ce qui les attend, dès lors qu’elles décident de se mettre à l'abri et de parler de ce qu'elles subissent.

Et la situation est d'autant plus compliquée lorsqu'elles ont des enfants"

 

Partant de son expérience personnelle et des difficultés rencontrées, Prisca Lévêque réunit des amis proches, sensibles au sujet des violences conjugales. Naît alors, en août 2020, l’association Femme Phoenix.

Nous sommes alors 5 membres qui composons cette association Loi 1901.

 

Durant la période 2020-2021, les membres de Femme Phoenix se structurent, s’organisent. Très tôt, des bénévoles rejoignent la cause. Leur but ? Aider, soutenir, accompagner les femmes victimes de violences conjugales, mais aussi leurs enfants. Trois accompagnements se font, dont un à distance. Pour le moment, nous sommes seuls avec nos petits moyens. Pourtant, nos expériences respectives sur le sujet,apportent aux femmes qui nous sollicitent, écoute, soutien et conseils. Pour preuve, nous avons reçu le témoignage d’une de ces femmes qui aujourd’hui revit. Nous en profitons pour nous structurer. En fonction des compétences de chacun, l’Assemblée générale vote pour le nouveau Bureau.

Tous bénévoles, nous consacrons, en moyenne, 5 heures par semaine chacun à l’association, sur différentes missions:

         

- Accueil et accompagnement de victimes;

          - Gestion administrative;

    - Tenue des comptes et du budget;

- Communication.

 

Très vite, nous sommes présents sur les réseaux sociaux. Quoi de mieux pour se faire connaître auprès d’éventuelles victimes.  Une page Facebook est créée le 24 septembre 2021. Elle devient notre vitrine.

Nous y sommes sollicités par des femmes victimes, des témoins, des personnes souhaitant devenir bénévoles, et surtout, des professionnels du bien-être et autres, qui souhaitent nous apporter de l’aide.

Nous développons aussi des actions pour se faire connaître auprès des entreprises et des services publics.

Prise de rendez-vous, présentation de notre projet, demandes de subventions.

 

Durant le confinement, nous consacrons notre temps à :

- la gestion administrative (changement d’adresse de l’association, création d’un SIRET, etc..);

- la formationdes bénévoles, avec l’aide d’un ancien gendarme spécialiste en ce domaine;

- la recherche de professionnels partenaires qui accepteraient de nous consacrer du temps

(ou plutôt, à nos bénéficiaires).

 

Notre activité visant à promouvoir notre association fonctionne. Petit à petit, nous intégrons de nouveaux bénévoles et de nouveaux membres. Fin 2021, notre association compte 12 membres, dont 5 membres du Bureau.